Source : http://www.hommage-cesaire.net/
Partir. Mon coeur bruissait de générosités emphatiques.
Partir... j'arriverais lisse et jeune dans ce pays mien
et je dirais à ce pays
dont le limon entre dans la composition de ma chair :
« J'ai longtemps erré
et je reviens vers la hideur désertée de vos plaies ».
Je viendrais à ce pays mien
et je lui dirais : Embrassez-moi sans crainte...
Et si je ne sais que parler,
c'est pour vous que je parlerai ».
Et je lui dirais encore :
« Ma bouche sera la bouche des malheurs
qui n'ont point de bouche,
ma voix, la liberté de celles qui s'affaissent
au cachot du désespoir. »
Et venant je me dirais à moi-même :
« Et surtout mon corps aussi bien que mon âme,
gardez-vous de vous croiser les bras
en l'attitude stérile du spectateur,
car la vie n'est pas un spectacle,
car une mer de douleurs n'est pas un proscenium,
car un homme qui crie n'est pas un ours qui danse... »
Aimé Césaire
A mes collègues enseignants
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Cahier d'un retour au pays natal (extrait)
Publié par
Stéphanie
à
15:50
Rubrique :
Hommage particulier
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